Voyage Singapour et Sumatra 2024

18 décembre, départ avec Etihad pour Singapour en passant par Abu Dhabi. Bien qu’arrivés très en avance à l’aéroport, nous voilà contraints de patienter. Le passeport de Guy sera échu dans moins de six mois et il ne peut donc pas partir. Heureusement, il est possible d’émettre un passeport provisoire, valable un an, directement à l’aéroport. Il l’obtiendra au bout de 20 minutes, un record. Pour la petite histoire, on a échappé au pire, une panne ayant bloqué ce service à la fin décembre jusqu’au début janvier.

Tobias doit également aller chercher ses enfants car il est impossible de faire le check in sans leur présence. Donc l’arrivée avant l’heure n’aura servi à pas grand-chose.

Une fois le contrôle des passeports effectué, nous voilà au terminal des gros porteurs. Nous y retrouvons avec joie Michel, vice-président du Bioparc, qui prend avec sa famille l’avion pour les USA à la porte juste à côté de la nôtre.

Le boarding commence à 9h. Notre beau voyage va durer jusqu’au soir, 20h en tout.

A Singapour, il faut se débattre avec un système de visa trop sophistiqué pour nous et des douaniers très intrigués par le paquet que nous transportons et qui contient des biens essentiels pour le centre de soins des orangs-outangs de PanEco en Indonésie que nous rejoindrons quelques jours plus tard.

Enfin, nous rejoignons respectivement le Club Suisse de Singapour où une chambre nous attend et Tobias et sa famille, la résidence de ses amis. Rendez-vous est pris pour le lendemain soir au club.

La chambre est très confortable et nous ne tardons pas à nous endormir pour un sommeil réparateur.

19 décembre Petit déjeuner au Club non sans avoir d’abord plongé dans une merveilleuse piscine dans un climat équatorial bienvenu. Après une journée de repos, nous retrouvons Tobias, sa famille et ses amis pour un repas du soir au Club et nous les accompagnons à la fête de Noël de l’école suisse. L’ambiance est tout sauf suisse mais très conviviale.

20 décembre En route pour découvrir Singapour. Où aller pour avoir la meilleure vue d’ensemble ? Au Marina Bay Sands (MBS) bien sûr, le bâtiment emblématique de la Skyline de Singapour. Tout en haut, près de la piscine, un restaurant panoramique nous accueille. La vue sur la ville est époustouflante. La visite de MBS nous enchante, l’architecture et l’harmonie des bâtiments est incroyable. On adore et on engrange plein d’idées pour Genève. Après tout, c’est exactement le but de notre visite : s’inspirer pour notre projet de nouveau Bioparc. Nous faisons le tour de la baie et et retrouvons Tobias pour diner en famille et pour admirer les jeux de lumière nocturne qui illuminent la baie.

21 décembre Dépôt de nos bagages chez les amis de Tobias qui habitent une villa dans un complexe fort agréable où tous les résidents peuvent plonger dans la piscine depuis leur salon.

En route pour l’aéroport et départ pour Medan plus grande ville de l’île de Sumatra. Nous y passerons la nuit dans un lodge plongé en pleine nature, au charme et au calme inattendu en pleine ville.

22 décembre Départ pour le refuge des orangs-outangs à travers des routes cahoteuses dans un trafic non moins chaotique. Nos cadeaux sont bienvenus pour l’équipe qui a tout perdu dans le glissement de terrain qui a détruit le centre de soins il y a moins de 15 jours. Heureusement, la quarantaine d’orangs-outangs qui s’y trouvaient sont tous saufs. Nous ne pourrons visiter le centre de soins mais nous avons la chance de visiter le refuge, qui se veut une vitrine de l’action menée pour la sauvegarde des orangs-outangs. Ceux qui s’y trouvent ne pourront jamais retrouver la liberté. Ils sont pour la plupart, aveugles suite à des blessures infligées par ceux qu’ils dérangeaient dans les sacro saintes plantations, des Estate puissants au business lucratif. Au refuge de PanEco, ces orangs-outangs agissent comme les ambassadeurs de leur espèce pour sensibiliser les visiteurs aux dangers qui les menacent. En fait, je ne devrais pas mettre de pluriel, car il n’y a qu’un seul danger, l’Homme et ses plantations de palmiers à huile. Ces derniers recouvrent aujourd’hui quasiment toute l’île, la forêt tropicale est réduite à une peau de chagrin qui se recroqueville au nord et c’est là que sont libérés les orangs-outangs une fois soignés. J’ai l’immense privilège de rencontrer Lewis, que je parraine depuis 5 ans et que je n’imaginais jamais voir en vrai. La rencontre est pleine d’émotions. Nous dormons dans un couvent sis juste à côté du centre et une fois avalé le repas servi par les sœurs, nous passons la soirée à discuter avec nos amis Yan et Gilberte de PanEco en buvant des bières, une première pour moi !

23 décembre, Nous rencontrons Sitra, la cheffe du centre, une femme remarquable. Nous échangeons abondamment sur nos projets respectifs avant de dire au revoir à toute l’équipe et de prendre la route pour l’écolodge de PanEco située à l’orée de la forêt tropicale préservée où sont libérés les orangs-outangs.

24 décembre, Immersion dans la forêt tropicale et rencontre extraordinaire avec pas moins de 4 orangs-outangs. Deux mères relâchées du centre et deux petits, nés en liberté dans cette merveilleuse forêt hélas dernier témoin d’une végétation à jamais disparue du reste de l’île. Nous terminons notre promenade par un retour ludique en « pneumatiques » sur la rivière.

25 décembre En route pour le sanctuaire des éléphants en traversant un paysage de culture de palmistes à l’infini. Ils ne sont plus obligés de balader les touristes, pratique bien plus cruelle qu’on ne l’imagine. En retraie mais ne pouvant être relâchés, ils sont bien soignés, profitant d’une bain quotidien dans la rivière et de balades dans la forêt.

26-27 décembre Tournée en tuc tuc à la découverte de fabrications locales et de l‘Ecofarm de PanEco avant de reprendre l’avion pour Singapour. Dernière nuit au Club suisse et dernier saut dans la piscine avant de rejoindre le Pan Pacific Orchard. Un hôtel choisi pour son architecture végétalisée qui lui a valu en 2024 le prix du meilleur immeuble de grande hauteur du monde. Rien que ça ! C’est effectivement le cas.  La végétation est omniprésente et l’originalité du bâtiment est indéniable. Nous en faisons le tour avec Tobias et sa famille avant de dîner ensemble au restaurant de l’hôtel.

28 décembre Visite des Gardens at the Bay, érigé sur des terres gagnées sur la mer avec ces fleurs roses énormes qui sont devenues un emblème mondialement connu. La vue depuis leur sommet est imprenable. Les deux serres tempérées (et non pas tropicales) abritent une multitude d’espèces dans des compositions très belles. La beauté semble être au cœur de tout le bâti de Singapour.

Nous repassons par MBS avant de partir à la découverte d’une autre partie de Singapour, proche de Chinatown, qui abrite des gratte ciels de toute beauté eux aussi dont l’hôtel Oasia, entièrement végétalisé. Nous passons la soirée dans un endroit mythique, le Raffles, hôtel historique de Singapour témoin de son passé colonial.

29 décembre Visite de l’aquarium situé sur l’île de Sentosa, un véritable Disneyland où une foule compacte et multiculturelle se presse pour passer un moment d’aventure dans une des multiples attractions que possède l’île. L’aquarium possède des espèces uniques, pratique la reproduction des coraux, méduses et autres animaux marins menacés et contribue ainsi à leur préservation. Notre visite de l’île se poursuit jusqu’aux plages sous une pluie battante avant de retourner en télécabine vers la cité.

30 décembre Une journée entière au zoo ! D’abord au Bird paradise qui abrite sans doute les plus grandes et plus belles volières du monde. Nous sommes accompagnés du personnel du zoo mais aussi de Jenny venue d’Australie. Elle y dirige plusieurs zoos mais comme nous, elle est en quête d’inspirations. Les visites des quarantaine, laboratoire, clinique, nurserie, cuisine, etc. révèle la parfaite maîtrise et l’engagement du pays pour la préservation de sa biodiversité. La visite se poursuit au zoo avec des moments inoubliables de nourrissages des zèbres, rhinocéros, girafes, manatees et éléphants, je suis aux anges. Le safari nocturne après un repas offert, nous fait découvrir de près le fameux pangolin et le tour en petit train qui clôt la soirée, la face nocturne du zoo. Cette prestation rare est particulièrement appréciée, le public est très nombreux malgré l’heure tardive.

31 décembre Nous avons totalement adopté pour nos déplacements le métro très efficace de Singapour. Il nous amène à Little India. J’y achète de la soie brute pour mon amie Suzanne qui adore coudre et nous mangeons végé-indien avant de nous diriger vers la grande roue qui domine Singapour pour admirer à nouveau le magnifique panorama de la cité.  Nous nous dirigeons ensuite vers le centre de la baie où auront lieu les feux d’artifice du 31 décembre. Nous sommes loin d’être les seuls, près de 300’000 personnes assistent aux festivités. L’organisation est incroyablement bien rôdée surtout lorsqu’il s’agit de faire en sorte que tout ce monde retourne chez lui. La cadence des métros a été adaptée et nous sommes tout étonnés d’être de retour en moins de 45 minutes à notre hôtel sans avoir attendu ni une rame ni même une place assise !

C’est déjà le 1er janvier, jour de notre départ. Tobias nous rejoint à l’aéroport de Changi que nous avons décidé de visiter de fond en comble avant de repartir. Il en vaut la peine tant il regorge de végétation dans tous les terminaux, mais aussi de jeux d’eau, de fleurs et même de papillons !

Un arc en ciel double illumine le ciel de notre départ et c’est un ciel flambant de mille feux qui nous accueille à notre retour à la maison. Des bénévoles du centre sont là pour nous accueillir. Les hérissons sont en pleine forme. La nouvelle année commence bien.