« J’ai l’infini à ma portée, je le vois, je le sens, je le touche, je m’en nourris et je sais que je ne pourrais jamais l’épuiser. Et je comprends mon irrépressible révolte lorsque je vois supprimer la nature : on tue mon infini. » écrivait Robert Hainard, célèbre artiste naturaliste genevois.
Qui n’aime pas la nature, ne s’aime pas. Qui ne protège pas la nature ne protège pas l’Humanité. En effet, quoi de plus beau qu’un paysage intact, mais quoi de plus rare… Avouons-le, nous sommes très (trop) nombreux et notre proche nature bien étriquée.
Les rencontres tant désirées avec cette nature sauvage sont un privilège de plus en plus rare réservé à ceux qui en ont les moyens, le temps infini de l’affût ou la santé solide qu’exige une nuit immobile passée à la belle étoile.
Et les autres ? N’ont-ils pas droit eux aussi à l’émotion de la rencontre avec notre infini de nature ? Pour être sensibilisé, animé de respect pour le monde sauvage, la rencontre est indispensable. Et dans notre petit canton, elle ne peut plus être offerte à tous sans mettre en péril nos écosystèmes fragiles.
Le Bioparc Genève répond à ce besoin fondamental en proposant justement ces rencontres les yeux dans les yeux avec les animaux sauvages d’ici et d’ailleurs. Ceux qui ne peuvent plus être libres de par notre faute mais qui peuvent remplir ce rôle d’ambassadeur pour cette biodiversité que nous désirons et devons protéger. Ces animaux que nous accueillons, issus de cirque en faillite, de détention illégale, du trafic d’espèces en danger ou délaissés pour de multiples raisons, ces handicapés à vie de la faune sauvage locale, faut-il tous les euthanasier ou au contraire leur permettre de jouer ce rôle indispensable et moteur de l’émotion susceptible de nous amener à agir positivement ?
Tant de personnes en situation de handicap, tant de séniors résidant en EMS, tant d’enfants profitent de ces rencontres magnifiques et mutuellement appréciées. C’est un immense merci que j’adresse à toute l’équipe du Bioparc Genève pour son engagement quotidien et déterminé à offrir à toute ces personnes une rencontre avec l’infini et à tous ces animaux une autre vie, pleine de sens, dont la mienne.
Christina Meissner, Présidente du Conseil de Fondation du Bioparc Genève
Images 2022
Moi et Suzanne, en tant que marraines des chameaux. Merci à Suzanne pour son don important pour améliorer leur parc.
Le Bioparc pourra se développer à Thônex, merci au Canton (sur l’image représenté par le Conseiller d’Etat Antonio Hodgers) et au soutien de la commune (sur l’image : Bruno Da Silva, maire, Pascal Uehlinger et Marc Kilcher, conseillers administratifs)