Et pourtant la solution pour agrandir le musée d’art et d’histoire est toute proche !
« Arrimée à une structure parfaitement indépendante, la cascade de mezzanines imaginée pour habiller le lieu semblera léviter. Sublimée par un dispositif de miroirs en toiture, la lumière naturelle inondera les différents plateaux et viendra se glisser entre le piano nobile et les façades… L’inox brossé choisi pour les mezzanines décuplera la luminosité… » (source : mahgazine des musées d’art et d’histoire de Genève paru fort à propos en janvier 2016)
Je ne suis pas architecte et de ce fait, peu sensible au langage stylé utilisé par la Ville pour tenter de nous persuader de la qualité exceptionnelle du projet d’extension rénovation du Musée d’art et d’histoire (MAH) proposé par l’architecte Jean Nouvel. Je n’arrive pas à croire à cette lévitation muséale transcendantale. J’ai plutôt la désagréable impression qu’une fois engagé, que le coût final vertigineux de ce projet risque de faire sacrément mal à notre porte-monnaie ou que, faute d’argent, on renonce à l’inox hors de prix des mezzanines et à la débauche de miroirs et de verre, trop chers, comme on a renoncé aux blocs de verre dont le même Nouvel voulait parer les gares du CEVA.
Depuis sa construction, l’actuel musée, plus que centenaire, n’a jamais été entretenu. La pierre, c’est du solide. La facture des frais d’entretien du nouveau palais des glaces risque, elle, d’être annuelle . A-t-on même prévu de prolonger le partenariat « gandurien » pour l’entretien de tout ce verre sensé garder sa transparence ? Sinon, la verrière prévue pour coiffer le MAH risque bien de ne jamais voir le jour au sens propre comme au figuré !
N’y a-t-il donc pas d’alternative à ce projet surréaliste ? Mais oui, il y en a un et qui plus est, prévu depuis fort longtemps.
La question de l’agrandissement du MAH n’est pas nouvelle. La possibilité de son extension a même été prévue depuis le 22 mars 1930. Dans la loi accompagnant la cession à l’Etat par la Ville de l’école des beaux arts (le bloc d’immeuble sis juste à côté du MAH), il est stipulé à l’article 2 qu’«au moment où en raison du développement du MAH, mais pas avant un délai d’au moins 20 ans, la Ville de Genève déciderait de faire du bâtiment de cette école une annexe du MAH, il ferait retour à la Ville sans aucune indemnité quelconque et dans l’état où il se trouvera ».
Diable, mais comment se fait-il que l’on ne parle pas de cette option d’agrandissement non pas sur mais à côté du MAH, dans le bloc d’immeubles adjacent ?
Il est urgent de l’examiner mais pour le pouvoir, il faut dire NON le 28 février au projet d’extension.
Il suffit de regarder une vue aérienne pour que saute aux yeux l’évidence : l’extension naturelle du MAH se trouve juste à côté, c’est le bloc complémentaire d’immeubles occupé autrefois par l’Ecole des Beaux Arts.
Je ne le savais pas. Cela semble être le plus simple et d’un grand sens