Plutôt que de tester une méthode contraceptive, nos autorités cantonales ont décidé d’abattre 25 biches car « il valait mieux laisser les animaux exprimer leur besoin et se reproduire et abattre le surnombre, plutôt que d’inhiber leurs cycles reproductifs ». Que dire alors des centaines de milliers de chiennes et de chattes que l’on stérilise allègrement, et définitivement, sans se poser la question de l’éthique du geste ? En signant la pétition pour tester la méthode contraceptive sur la population des cerfs des bois de Versoix, 25’000 personnes ont souhaité qu’un autre choix « éthique » soit fait dans un canton sans chasse. Je ne suis pas dans la peau d’une biche dans le viseur du chasseur mais en tant que femme qui ait pris un contraceptif toute ma vie, je me demande bien en quoi recevoir du plomb dans les fesses et finir morte est plus « éthique » que de prendre un contraceptif et rester vive ?
Puisque l’animal visé ne peut pas répondre pour lui-même, avant d’appuyer sur la gâchette, la question mérite d’être posée à un éthicien pour éclairer le jugement moral qui a présidé à cette décision politique.
Pour en savoir plus
- Ma réaction au renouvellement de l’abattage des cerfs, débat à l’émission Forum de la RTS du 1er septembre 2024
- Ma réaction à la décision d’abattre les biches pour des raisons d’éthique Tribune de Genève du 4 décembre 2023
- Lire l’article de la Tribune de Genève du 2 décembre 2023
- Lire ma prise de position lorsque la décision a été prise d’abattre les cerfs Tribune de Genève du 20 octobre 2023
- Sur le même sujet lire tout le dossier Requiem pour les cerfs de 2021
Il est intéressant de noter que le motif de 2021 de protection de la forêt a totalement été abandonné et remplacé en 2023 par un motif « éthique »…
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