Zones villas vs espaces verts

meissner-ghi-28-sept-2016En réaction à l’article  A la une du GHI du 28 septembre 2016 « On essaie de tuer la zone villas »

Antonio Hodgers répond qu’il veut créer 600’000m2 d’espaces verts publics  GHI, 12 octobre 2016. Création vraiment ?

Ces 600’000m2 existent déjà  aujourd’hui en zone villas. Mais, selon le magistrat, elle est soit disant « inaccessible gratuitement à tout le monde ». Au contraire, elle est accessible à tous par le biais de la promenade! Et les locataires des barres d’immeubles apprécient largement cette accessibilité toute proche. Notre Conseiller d’Etat oublie que la gratuité des espaces verts publics est toute relative car la végétation ça s’entretient ! En zone villa, le propriétaire s’en charge, dans les espaces publics c’est la collectivité, dont le coût est assumé par nous tous, contribuables… Quant aux espaces verts au pied des immeubles, parlons-en. Du temps des concierges, ceux-ci les entretenaient encore comme leur propre jardin. Aujourd’hui devenus eux aussi trop « coûteux » les concierges disparaissent, et les gazons stériles, espaces minéraux et arbres rachitiques deviennent la norme pour cause d’économie.

Pourquoi « recréer » ce qui existe déjà ?

Pour en revenir à la biodiversité, pour qu’un espace vert devienne un espace riche en biodiversité, il faut du temps, beaucoup de temps. Alors pourquoi « recréer » ce qui existe déjà ? En matière de nature, le régime de la propriété privée ne s’oppose pas mais rejoint celui de l’intérêt public. Dans les villes qui se densifient, les zones villas sont des poumons de verdure utiles à tous ! N’est-il pas venu le temps de comprendre la chance que représentent ces zones pour Genève en termes de développement durable? A l’heure où les métropoles, pour des raisons liées au changement climatique, projettent des plans de végétalisation, Genève, possède jusqu’en pleine ville des zones de villas cohérentes, qui constituent un agrément pour tout le voisinage. Aujourd’hui on pourrait s’éviter le processus systématique et grossier de la table rase sous quelque prétexte que ce soit.

80 espèces animales sur moins de 1000 mètres carrés, qui dit mieux ?

J’ai fait l’an dernier un inventaire sommaire des espèces animales de mon jardin. Il ne s’agit pas d’un inventaire exhaustif, loin s’en faut, mais juste de celles que je suis capable de reconnaître. Résultat : pas moins de 80 espèces animales (mammifères, oiseaux, batraciens, insectes) habitent ou fréquentent assidûment les grands arbres, les surfaces ouvertes ou de hautes herbes, les massifs de fleurs, les haies ou l’étang qui  occupent les quelques mètres carrés entourant la villa. Un jardin naturel certes mais dont la taille n’a rien d’exceptionnel, qui est situé sur la rive droite dans une zone villa « standard ». Dès lors, rappeler comme Pic-Vert, que 80% de la biodiversité se retrouve en zone villa, devrait faire réfléchir ceux qui prônent la densification de la zone villa tout en affirmant vouloir préserver la biodiversité.

Faites vous aussi l’inventaire des espèces de votre jardin

 

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