Vitrine économique de l’aéroport: des ponts plutôt qu’une impasse

Ma motion « Des ponts plutôt qu’une impasse » après avoir été refusée en commission (lire le rapport M2430A, elle a été adoptée par le Grand Conseil lors de sa séance plénière du 31 janvier 2019.

Voilà des années que j’essaie de promouvoir la superposition des usages en milieu bâti pour préserver notre territoire exigu. Après un projet de loi déposé en 2011 et refusé en 2013 PL10885, je dépose maintenant une motion ciblée sur un endroit bien précis, la face sud de l’aéroport M2430 Vitrine économique de l’aéroport: des ponts plutôt qu’un impasse. Objectif: inciter nos autorités actuelles à construire au-dessus de l’autoroute comme d’autres avaient osé le faire avec Palexpo, mais c’était au siècle dernier !

Avec la décision de la Confédération de  construire la 3e voie autoroutière à cet endroit, il serait en effet très regrettable de rater une possibilité de réaliser un développement véritablement ambitieux pour Genève, conçu en tenant compte du potentiel urbanistique et intégrant les enjeux de mobilité, respectueux de la volonté de réaliser une agglomération compacte et utilisant au mieux dans un endroit stratégique du canton, les mètres carrés limités de notre canton.

21 août 2019: Le Conseil d’Etat répond à la motion de manière positive mais prudente.

Réponse du Conseil d’Etat  à la motion M2430 B  « Vitrine de l’aéroport : des ponts plutôt qu’une impasse » (cf point de presse du 21 août 2019)

« Le Conseil d’Etat a adopté à l’intention du Grand Conseil son rapport sur la motion 2430 « Vitrine de l’aéroport: des ponts plutôt qu’une impasse », lui demandant de réfléchir aux opportunités qui permettraient de couvrir totalement ou partiellement certaines portions de l’autoroute entre la route de Meyrin et Palexpo.

Dans sa réponse, le Conseil d’Etat indique que le projet de couvrir partiellement l’autoroute pourrait permettre d’atténuer la contrainte physique constituée par l’autoroute, qui limite le foncier disponible et coupe les liens avec le centre-ville, pourtant très proche. Un tel projet permettrait également de diminuer le niveau d’exposition au bruit et contribuerait à l’urbanisation de ce secteur très dynamique, tout en favorisant des ambitions fortes en matière d’espace public et en intégrant les besoins identifiés en matière de mobilité.

Le gouvernement genevois relève toutefois les difficultés d’un tel projet, dont le coût se chiffrerait en centaines de millions de francs. Par ailleurs, il existe d’importantes planifications déjà établies dans ce secteur, notamment en matière d’infrastructures de transport, dont il est important qu’elles puissent être menées sans retard.

Le Conseil d’Etat est favorable au développement d’une vision consolidée à l’échelle du secteur « Façade sud de l’aéroport », dans le cadre d’une gouvernance qu’il a mise en place et qui intègre tous les acteurs. Dans ce contexte, il reste ouvert à des partenariats public-privé pour le développement de projets immobiliers sur l’autoroute. Il évaluera l’opportunité d’étudier la faisabilité d’une couverture totale ou partielle de l’autoroute entre la route de Meyrin et la jonction autoroutière du Grand-Saconnex intégrant les projets et planifications en cours sur ce secteur. »

Cette prudence liée aux coûts et aux planifications déjà adoptées peut se comprendre mais appliquée à l’urgence climatique cette réponse signifierait qu’on ne peut rien faire du fait du coût et des planifications déjà établies…

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