Rade en rade

Rade : paralysie ou fluidité ?

Mis à jour le 28 septembre 2014

Genève a dit non ce weekend à la traversée de la rade. La Confédération a évincé une liaison entre le Vengeron et la Pointe à la Bise sur la commune de Collonge-Bellerive car l’ouvrage 1) ne règle pas la surcharge de trafic sur l’autoroute N1 entre l’aéroport et Bernex, 2) passerait proche d’un biotope qualifié de tabou ( entre la réserve naturelle de la Pointe à la Bise, dernière roselière lacustre du Petit-lac, les marais de la Seymaz renaturés à grands frais et une campagne de qualité en rive gauche, il est vrai que l’argument fait totalement sens) et 3) coûterait trop cher par rapport à son utilité. Bref au terme d’une étude préliminaire publiée en mars 2013, Berne opte pour la construction d’une troisième voie sur l’autoroute de contournement actuel entre le Vengeron et l’échangeur de Perly. Dès lors, arrêtons de nous agiter sur un projet de traversée lacustre, concentrons-nous sur cette troisième voie dont j’avoue ne pas encore comprendre comment elle se fera dans le tunnel de Vernier, principal goulet d’étranglement sur le contournement de Genève.

Publié le 8 septembre 2014

Lors de la venue d’Ikea à Vernier, les débats furent également animés à cause de l’augmentation prévue (5200 véhicule/jour) du trafic sur la route de Vernier à l’époque déjà surchargée. Vernier s’est battu pour obtenir deux voies supplémentaires. Résultat de l’aveu même de l’administration cantonale des transports auditionnée en commission en février 2014 : La génération de trafic individuel motorisé est inférieure aux estimations de 2005. Le trafic induit par IKEA représentant 10 % du trafic global, grâce aux deux voies construites, c’est même le seul endroit où le trafic est fluide sur la route de Vernier ! Comme quoi la prévision des transports n’est pas une science exacte et que les affirmations de tous bords doivent être prises avec la plus extrême réserve. Dans le même temps, le CEVA entrera en fonction et on prévoit une augmentation du trafic de 43% d’ici 2030. Il ne faut donc pas opposer transports publics et transport individuels mais développer les deux en parallèle pour pouvoir y répondre. La traversée de la rade est donc indispensable !

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