PAV, qui croire ?

Comme bien d’autres genevois intéressés par le paysage que nous réserve la ville de demain et notre place dans celui-ci, j’ai fait un tour à la présentation du projet Praille Acacias Vernets (PAV) hier à Uni Dufour.

Allez, commençons par dire merci à notre Julie car c’est bien à elle que l’on doit la série d’articles et la présentation d’hier soir.

Par contre, je ne suis pas sûre d’en savoir davantage sur le projet après qu’avant la présentation mais là Julie, n’y est pour rien.

A part sur le plan – où par définition il fallait bien positionner les objets et leur affecter une fonction-, à entendre les porteurs du projet, tout était possible sur le périmètre.

Les tours, le principe est acquis mais si vous en voulez plus ?  aucun problème. Les logements prévus sont en nombre insuffisant ? (ça c’est bien vrai), on en prévoira davantage. Le zonage est trop rigide ? on va mixer tout ça. Il faut sortir le traffic du périmètre pour cause de nuisance ? On privilégiera la mobilité douce. Les véhicules des entreprises doivent pouvoir accéder au périmètre pour préserver leur activité ? On en tiendra compte.  L’Etat doit garder la main sur les terrains pour conserver la maîtrise de l’aménagement  mais  a besoin d’argent pour construire donc de liquidité. On y réfléchit justement et tout est possible. Il n’y a pas assez de parcs, de places ? En fait, on en fera davantage en fonction des opportunités. Et sortir la Drize et l’Aire de leur galerie souterraine pour couler à l’air libre ? Et pourquoi pas. La culture se sent bien à la parfumerie et rêve d’y rester ? Aucun problème, on prévoit justement le partage de l’espace avec un nouvel hôtel de police. Masterplan vous dites ? Au final pour moi, rien n’était clair.

Et je me demande encore comment les porteurs du projet intégreront toutes les idées  issues d’un processus participatif qui semble  lui aussi, bien flou. Reste que nous possédons aujourd’hui un processus participatif bien réel, c’est la votation populaire. Soumettre le projet au verdict du peuple aura le mérite de forcer les porteurs du projet à fixer les grands principes (financiers, hauteur, mixité, affectation) et de légitimer (si le peuple y adhère) la dépense de tant d’énergie et d’argent pour autre chose que du vent.

Zébulon me trouve bien pessimiste, lui, il adore le projet, adore Rodger qui défend les bisons, et dit  que pour que tout soit possible, il suffit de poser les idées les unes sur les autres en mille feuille. Traduit sur le périmètre, celà donne un beau mélange de plein de tout à tous les étages. Par exemple l’eau des rivières en façade s’écoulant à travers des parois végétalisées, des parcs d’agrément au 50ème étage, des serres avec des tomates sur les toits, ou bien des panneaux solaires en façade et des parcs sur les toits. Évidemment lui, c’est la nature qui l’intéresse alors il en met partout, il laisse le soin aux  humains de rêver la place qu’ils se réservent à tous les étages pour travailler, vivre ensemble ou chacun chez soi et surtout pour magaziner. Bref, d’après lui hier soir, nous autres humains manquions sérieusement d’imagination.

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