Tout le monde réclame plus de participation pourtant, avec ses votations populaires, initiatives et référendum, la Suisse est le pays à la démocratie la plus participative du monde. A l’évidence, cela ne suffit pas, il faut trouver d’autres moyens pour impliquer la société civile qui aujourd’hui ne se reconnaît plus dans les organes sensés la représenter : partis politiques, associations, etc.
La démarche adoptée par la Tribune de Genève dans le cadre du projet Praille Acacias Vernets (PAV) est une piste intéressante qui mériterait d’être étudiée, et pour a part, adoptée par la future Constituante dans l’élaboration de la nouvelle Constitution.
D’abord informer par une série d’articles dans un quotidien de la place, en proposant aussi des pistes par biais d’interviews. Ensuite, ouvrir ses colonnes (virtuelles également) aux débats d’idées, et les confronter par sondages à l’opinion du public, avant de boucler le tout par un débat ouvert à tous et en présence des porteurs du projet.
Les grands principes pourraient ainsi être discutés au fur et à mesure et les orientations proposées par les élus de la Constituante faire l’objet de sondages d’opinion. A mon avis, on y gagnerait en temps, et en représentativité. Un exemple simple, faut-il ou non se lancer dans la modification de nos armoieries cantonales. Un sondage d’opinion indiquant clairement qu’une majorité de citoyens ne le souhaite pas, on éviterait bien des débats, certes intéressants ou même pertinents, mais voués au final, au rejet par le peuple en votation.
Pour le projet PAV, l’adoption d’une telle démarche participative en début de processus aurait permis aux porteurs du projet d’orienter le « masterplan » au fur et à mesure des sondages sur les grands principes. Le public a montré qu’il acceptait la hauteur, les tours, souhaitait plus logements. Il mérite d’être questionné sur les autres aspects (mobilité, place de la culture, espaces verts, etc). C’est logiquement seulement après qu’un concours d’architectes aurait dû avoir lieu pour aboutir à des esquisses et plans, eus aussi soumis ensuite au sondage. L’attitude du conseiller d’Etat en charge du projet PAV , Mark Muller, permet de rêver qu’il n’est pas trop tard pour mieux faire.
8.10.2008
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