22 novembre 2019
Merci à la Tribune de Genève pour l’excellent article paru sous la plume de Christian Bernet sur l’aéroport. Ces infos auraient dû paraître bien plus tôt dans la campagne. De tels graphiques factuels sur les impacts aéroportuaires valent en effet bien des mots. Certes, voter l’initiative pour un contrôle démocratique de notre aéroport ne résoudra certes pas tout d’un coup de baguette magique. Un OUI à cette initiative enverra cependant à nos autorités tant cantonales que fédérales un signal très clair : la population veut que le caractère urbain de l’aéroport soit pris en compte, que son impact sur la santé humaine soit admis et que des mesures pour limiter les nuisances soient prises et qu’elles soient contraignantes. Les promesses ne suffisent plus.
Lire mon témoignage Tribune de Genève du 22 novembre
8 novembre 2019
Répondre à la demande sans limites de s’envoler en l’AIR justifie-t-il vraiment de limiter les droits sur TERRE ?
Le Canton de Genève, au vu des impacts environnementaux et territoriaux de l’aéroport, entend apporter aux riverains la garantie que le bruit après 22h n’augmentera pas au-dessus du niveau prévisible en 2022 et qu’en 2030, le bruit nocturne sera retombé au niveau de bruit de 2000.
Dites aujourd’hui à un alcoolique qu’il ne pourra pas boire davantage que ce qu’il boira le lendemain et vous pouvez être sûr que le lendemain, il boira autant qu’il pourra, juste pour se donner de la marge !
Ce bruit hypothétique de 2022 est incompatible avec le logement et l’Etat impose aujourd’hui déjà des restrictions. Conséquence : des centaines de milliers de mètres carrés constructibles ne le sont plus. Toute la rive droite est pénalisée de Versoix à Chancy.
Cela n’est pas qu’un problème de propriétaires de villas, la commune de Vernier pourrait construire en plein coeur du village et pourtant cette parcelle est déclarée inconstructible pour du logement alors que de part et d’autre, il y a des maisons habitées depuis belle lurette. Si l’on devait appliquer le même principe de précaution au niveau des routes cela aurait pour conséquence d’interdire de construire du logement le long de toutes les routes cantonales.
Alors de deux choses l’une, soit l’aéroport n’a aucune intention de diminuer le niveau de bruit aérien et donc l’interdiction de construire se justifie et l’on perd définitivement des centaines de milliers de mètres carrés constructibles au risque de plus pouvoir construire du tout vu l’exiguïté de notre territoire. Soit l’aéroport tient ses engagements et alors pourquoi rendre inconstructibles aujourd’hui des parcelles qui le seront à nouveau en 2030 ?
Le bruit admissible maximum doit être fixé non pas en fonction de valeurs hypothétiques mais d’un seuil évitant ces conséquences catastrophiques au niveau territorial, de l’habitat et de la santé humaine. Laisser un temps d’adaptation pour y parvenir permettrait d’éviter l’aberration actuelle d’une augmentation du bruit pénalisante.
Il est temps de voter oui à l’initiative pour un pilotage démocratique de notre aéroport.
le 24 novembre les Genevois ont dit OUI à l’initiative pour un pilotage démocratique de notre aéroport !
Le 27 novembre le Conseil d’Etat dans son communiqué de presse déclare reprendre les négociation avec la Confédération pour tenir compte du souhait du peuple genevois exprimé par l’acceptation de l’initiative
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