Le canton passe en force à Challendin

En matière de conférence de presse, quand les associations appellent à la concertation, aucun média ne s’y intéresse, mais quand l’Etat passe en force, tous se pressent. Le « sang des batailles » fait vendre pas les appels au dialogue. Ainsi, même les propos retenus sont soigneusement triés pour transformer le miel en fiel.

Le nouveau Conseiller d’Etat responsable de l’urbanisme, François Longchamp, a décidé de balayer d’un coup de conférence de presse, le 19 juillet 2012, tout un travail issu de la concertation et d’un processus démocratique. Le choix des moyens et des mots ce jour-là ont été d’une brutalité inouïe pour ceux qui connaissent le dossier. En vérité, le projet immobilier que le magistrat qualifie « des opposants » a été conçu par les propriétaires, les promoteurs, les habitants du chemin de Challendin, les associations locales et la commune tous ensemble. C’est le conseil municipal qui l’a voulu répondant ainsi à la volonté populaire qui avait rejeté le projet de l’Etat. Après  4 mois, de travail en commun, un accord entre tous a été trouvé, garantissant une construction rapide de logements, les opposants potentiels étant …tous signataires de l’accord.

150 logements « ce n’est pas suffisant » dit le magistrat alors que le projet de l’Etat en compte 227. Mais traduits en termes de mètres carrés, il en va tout autrement et dans un PLQ, faut-il le rappeler, c’est la superficie et le pourcentage et non pas le nombre qui  importe.

Quand le magistrat prétend que le projet « des opposants » a pour seul but d’empêcher la construction, il omet de préciser que les promoteurs  (régie Naef, CGI, etc.) sont signataires de l’accord et il les qualifie donc, de fait, d’opposants à la construction !

Quand le magistrat justifie qu’il  passe en force car il « faut construire pour nos enfants » il se garde bien de dire que ces logements il ne pourra pas les destiner à ces enfants.

Le magistrat prétend qu’accepter le projet des « opposants » obligerait l’Etat à 6 ans de procédure. C’est au contraire en bafouant  un projet soutenu par tous, sauf l’Etat, que ce dernier se tire une balle dans le pied,  déterre la hache de guerre et enterre le logement.

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