Prononcés par Christina Meissner, cheffe de groupe UDC au Grand Conseil le 29 novembre 2013
David Hiler
Comme l’UDC, vous avez toujours voulu un budget équilibré. L’UDC reconnait vos efforts pour le travail accompli, un bon travail, agrémenté d’un sacré pointe de créativité.
Vous faites partie d’une génération de Verts non dogmatiques qui ont marqué le Conseil d’Etat.
Vous nous avez montré vos talents d’explorateur, avec la proposition d’une fiscalité d’entreprise unifiée à 13%.
Vous n’avez même pas hésité, tel un Indiana Jones intrépide, à emprunter des pistes étonnantes, que dis-je détonnantes de la part d’un Vert en allant jusqu’à attirer depuis la jungle financière à haut risque, les hedge funds, tant décriées, pour alimenter nos finances.
Les trous du budget, vous ont bien occupés, nous ont bien occupés aussi en 2013 mais vous êtes parvenu à les combler en 2014 enfin, de législature. Mais à quel prix !
Le prix c’est la dette qui augmente, de quelques milliards, encore. En tant que ministre des finances, nous sommes certains que cette dette, qui augmente, vous tourmente.
Nous ne pouvons vous laisser partir sans vous donner un coup de pouce bien mérité. Nous avons trouvé de quoi résorber cette dette et même de quoi vous offrir une petite enveloppe bien méritée. Voici cent mille milliards de dollars (ndlr trouvés lors de mes vacances au Zimbabwe sur un marché) pour effacer l’ardoise et un petit milliard pour voyager autour du monde, relier avec l’histoire ailleurs et certainement ensuite ici, car avant d’être grand argentier, c’est l’histoire qui vous occupait. L’UDC vous prendrait bien comme conseiller… pour que les rêves ne restent pas en rade.
Charles Beer
Vous avez su montrer une grande indépendance. Vous avez personnifié le fait qu’un Conseiller d’Etat n’est plus au service de son parti mais de la République. Vous avez respecté totalement la volonté populaire en mettant en œuvre les réformes attendues par ce dernier mais que vous n’auriez peut être pas initié de vous-même. Ce qui vous vaut une très bonne note de la part de l’UDC.
Pierre-François Unger
On dit qu’un bon manager, c’est celui qui sait déléguer afin de rester, lui, toujours libre et disponible. A croire ce que d’autres disent, vous avez parfaitement réussi ! Sans doute que les Urgences hospitalières vous ont appris le métier. Mais quand il a fallu monter au front, comme avec les primes d’assurances maladie payées en trop par les Genevois, vous savez su mener le combat. Du côté de l’Economie, je me souviens surtout de la catastrophe du départ de Merck-Serono. Vous n’avez pas ménagé vos efforts pour que le site devienne un pôle de biotechnologies, comme le demandait d’ailleurs une motion UDC, que vous aviez d’ailleurs saluée. A notre tour de vous saluer pour le travail accompli.
Je terminerai par les femmes, non parce qu’elles viennent ensuite, au contraire, ce sont les femmes de ce gouvernement, qui, dès le début ont accepté de relever les défis. Dès lors, comme lors des discours officiels, c’est leur importance qui font que j’en parle en dernier.
Isabel Rochat
Jusqu’à maintenant et depuis de nombreuses années, quoiqu’on en pense, vous êtes la seule à avoir dans un délai de 2 ans augmenté la capacité pénitentiaire, avec Cento rapido.
C’est sous votre direction qu’a été créée la Brigade Anti Criminalité. L’outil le plus efficace actuellement pour lutter contre la petite criminalité qui pourrit la vie des Genevois. Ces policiers sont sur le terrain, au cœur de l’action.
La réforme de la police était un dossier gigantesque. C’est grâce au travail que vous avez initié, que votre successeur peut agir aujourd’hui.
Enfin, nous n’oublions pas que vous avez signé l’acte le plus fort en matière d’aménagement du territoire urbain en signant la convention avec la Confédération qui permettra de libérer le premier site stratégique du PAV (Praille Acacias Vernets), je parle de la caserne des Vernets. Grâce à vous, le terrain est aujourd’hui dégagé pour que d’autres puissent y construire les logements tant attendus par les Genevois.
A vous le travail de fond, à d’autres la gloire.
Parce d’autres ont le verbe plus leste, tout cela est passé inaperçu, nous nous devions de le rappeler, chère Isabel, pour que ces actes fondateurs ne soient pas oubliés.
Michèle Kunzler
Michèle, vous êtes tellement nature, qu’il était naturel de vous retrouver en charge de la nature.
Malheureusement en politique, l’honnêteté ne paie pas !
Pas facile d’être en charge de la viticulture quand on préfère la tisane. Pas facile de s’occuper du réseau routier quand on prend le bus tous les matins, pas facile de se retrouver à la tour Baudet quand on préfère les potagers urbains.
La guérilla urbaine qu’on vous a menée était bien cruelle, et je regrette, à titre personnel, que celle-ci ait occulté l’immense travail mené, pour la nature en ville. C’est vous qui avez porté la loi sur la biodiversité, c’est vous qui as fait aboutir le concept de l’environnement. C’est bien vous qui avez fait œuvre de pionnière pour remettre la nature au centre. Puisse celui qui vous succède ne pas l’oublier. Bien au-delà du potager urbain, ou de quelque plantation d’arbres les pieds dans le bitume, c’est bien de l’espace vital oh combien malmené de l’être humain dont vous vous êtes souciée tout au long de votre mandat. Puisse votre successeur parvenir à maintenir cette nature au cœur des préoccupations comme vous avez su le faire et ne pas tuer notre infini. Le vôtre, s’ouvre, incertain mais vous êtes pleine de ressources, et votre force vous la retrouverez, sans doute dans votre jardin, un potager urbain, peut-être même celui que j’ai proposé tout près de chez vous. Conseillère d’Etat ou pas, on l’inaugurera ensemble, chère voisine, chère amie de la nature. Merci pour elle.
Et enfin, merci, au nom de l’UDC, aux conseillères et conseillers d’Etat
Messieurs, vous avez bien mérité un nounours en chocolat et vous Mesdames, un petit quelque chose de plus que nous vous laissons découvrir (ndlr parce qu’elles les apprécient : des fleurs dans un sac noir à pois blancs pour Michèle Kunzler et des petits plats en forme de hérisson pour Isabel Rochat).
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