Morillon Parc, espaces vert vert préservé, enfin !

En février 2016, suite à la demande de l’Hospice général de construire des logement pour migrants sur le par Morillon à Onex, j’avais déposé la motion  M2316  N’opposons pas la construction de logements pour les réfugiés et la préservation des espaces verts.

En effet, si l’accueil de réfugiés est une juste cause à laquelle il s’agit d’apporter des solutions, force est de constater que partout ailleurs la construction de « villages » pour réfugiés se fait ou est projetée sur des surfaces déjà bétonnées ou vouées à de futures constructions et non sur des parcs sis au centre d’immeubles d’habitation. Le malheur du parc Morillon est qu’il soit en zone constructible et non en zone de verdure. Le choix de sacrifier un espace vert centre d’une cité déjà bien dense n’est pas acceptable pour les habitants, il est nécessaire de tenir également compte de leur avis. La commune comme le canton ne cessent de prôner le dialogue avec la population et la nécessité de veiller à un développement durable, raisonnable et au maintien de la qualité de vie pour les habitants. Le parc Morillon y contribue indéniablement, raison pour laquelle il est nécessaire de mettre la parcelle du parc en conformité avec son affectation actuelle, à savoir une zone de verdure ou alors d’en modifier l’affectation si c’est l’utilité publique de logement pour migrants qui prévaut.
En outre, le choix de la procédure accélérée choisie par le canton pour autoriser ces constructions est problématique. Cette procédure est normalement réservée, comme la loi l’indique (article 3 alinéa c) de la LCI (L 5 05) c), pour des constructions nouvelles de peu d’importance ou provisoires; Sauf que les constructions projetées comportent plusieurs étages et souvent plusieurs bâtiments et ne peuvent vraisemblablement pas répondre au qualificatif de « peu d’importance ». Quant à leur caractère provisoire, il est permis d’en douter.

Le Tribunal administratif donne raison aux recourants et indirectement à ma motion

A la lecture des conclusions du Tribunal administratif du 7 avril 2017,  je constate que les éléments qui ont prévalu à annuler l’autorisation de construire sont que les constructions prévues n’avaient pas un caractère provisoire et n’étaient pas de peu d’importance et que la volonté du canton de passer outre en autorisant  la construction alors qu’elle n’était pas conforme au plan d’affectation dénigrerait à la population la possibilité de se prononcer sur une telle modification d’affectation. Exactement ce que je disais dans ma motion :)))

Rejetée en commission, voir rapport M2316 A , le Grand Conseil a refusé cette motion le 2 mars 2017 (voir la vidéo de la session). Je présidais la séance ce jour là…

Je regrette qu’elle ait été rejetée aveuglément par le Grand Conseil à l’exception de l’UDC et du PLR qui, pour ce dernier, avait bien vu qu’il y avait un problème légal. Heureusement, qu’il nous reste le troisième pouvoir  pour garder les yeux ouverts sur le respect de la loi.

Je remercie  ici la ténacité de Zora Masé qui s’est battue sans relâche pour sauver cet espace vert !

Et voilà 4 ans plus tard le résultat:

14 août 2020

Le Conseil d’Etat abroge le plan localisé de quartier (PLQ) N° 28523A-527  !

Dans l’exposé des motifs enfin, on reconnait le rôle de poumon de Morillon parc : »le PLQ précité « n’est plus en adéquation avec la volonté communale de ne pas bâtir les
espaces ouverts de la Cité, qui sont constitutifs de la composition urbaine et qui participe à la qualité de vie des habitants. … »

 

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