Le monde n’a pas besoin d’un nouveau collisionneur de particules gigantesque, le boson de Higgs peut attendre.
Il coûterait plusieurs milliards de dollars, les bénéfices potentiels ne sont pas clairs et l’argent pourrait être mieux utilisé dans la recherche sur des menaces telles que le changement climatique et les virus émergents.
Des collisions qui interpellent
D’un côté notre gouvernement n’hésite pas à qualifier d’ « historique » en termes de climat l’accord qui permettra en 2026 de mettre aux normes les « plus gros consommateurs » de CO2, à savoir quelques villas et petits immeubles d’habitation dépassant actuellement les 800 MJ/m2/an.
De l’autre, le projet pharaonique du CERN se compte en dizaines de millions de tonnes de CO2 et fera doubler la consommation électrique annuelle de notre canton.
Mais où est donc la sobriété énergétique prônée par le Canton ?
Et où est la prise en compte du socle du vivant prônée par le Canton dans sa planification territoriale.
Alors que agriculteurs ont rejoint les naturalistes pour sauver ensemble notre seule étendue de marécages qui s’étend au pied de la colline de Choulex, les marais de la Seymaz, et que depuis la biodiversité qui s’y déploie fait la fierté de tous, le projet du CERN entrainerait une pyramide de remblais. Décidemment, on marche vraiment sur la tête.
Est-ce qu’on pourrait arrêter pour quelques décennies de courir après le boson de Higgs et accorder la priorité à ce qui a le plus besoin de notre attention : la planète, ses espèces et sa terre nourricières ? Je crains que le ciel n’attende pas qu’une éventuelle technologie n’émerge de ce projet démesuré pour nous tomber sur la tête.
Texte parlementaire déposé
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