L’année 2016 aura été si forte en émotions que je ne suis pas mécontente qu’elle se termine. Cette année restera gravée dans ma mémoire, associée pour toujours à la violence des circonstances, au choc des faits et des images, qui ont construit la dure réalité à laquelle j’ai été confrontée.
C’est en février que j’ai perdu mes ex-beaux-parents que j’adorais. Assassinés sauvagement en même temps que leur petite fille et son bébé le 19 février, leur enterrement eut lieu le 4 mars en même temps que l’exclusion dont je fus la victime. Il y a des coïncidences qui n’en sont pas.
Politiquement, j’ai été élue le 25 février à la vice-présidence du parlement cantonal genevois contre l’avis de mon parti, l’UDC, ce qui m’a valu d’être exclue du groupe puis du parti. Tout fut entrepris, même financièrement, pour se « débarrasser » de moi. Le 20 décembre, j’ai pu enfin tourner la page de ce mauvais feuilleton. Mais tout au long de ce dernier, les moments difficiles ont été largement compensés par les nombreux soutiens venus de toutes parts et souvent de là où je ne m’y attendais pas. C’est bel et bien dans l’adversité que l’on reconnait ses amis et que l’on découvre les plus belles personnes. Merci à vous toutes et tous d’avoir été à mes côtés durant ces moments de doute, de peines mais aussi de joie car au final, c’est une belle vice-présidence que j’ai l’occasion de vivre.
Du côté associatif, les 30 ans de l’association Pic-Vert m’ont donné l’occasion de monter un beau projet de valorisation des quartiers de villas. La pression sur le territoire étant plus forte que jamais, une telle mise en évidence de notre patrimoine à travers toute une palette de rencontres et les regards croisés était indispensable. Merci à tous ceux qui ont participé au projet, au numéro spécial du journal dont je m’occupe et aux visites conviviales sur le terrain.
Du côté des hérissons, 219 hérissons ont été recueillis au centre SOS hérissons. 70% ont pu retrouver la liberté après avoir été soignés avec l’aide de la clinique des Tuileries et …de quelques mamans hérissonnes qui ont bien voulu prendre soins de bébés orphelins qu’il aurait sinon fallu nourrir à la seringue. Avec une moyenne ne descendant que rarement en dessous de 30 pensionnaires, jamais le centre n’a été autant sollicité et le travail fut conséquent. Un tout grand merci à tous les bénévoles et aux personnes qui ont pris la peine d’apporter au centre ces boules piquantes, y compris la police, les pompiers, et les centres de faune sauvage. Merci également au centre de formation professionnelle des apprentis menuisiers pour les abris construits et aux personnes qui ont parrainé des hérissons, (notamment les scouts de l’Ecole internationale) ou qui ont accepté d’en adopter.
Bien que j’hésite toujours à en parler, un mot sur ma vie privée. 2016, c’est l’année où j’ai récupéré ma nationalité polonaise que j’avais perdu au moment de ma naturalisation suisse à l’âge de 8 ans. J’en suis tellement fière, non pas du fait d’un gouvernement dont je préfère ne pas parler, mais parce que c’est le pays de mon père. Grâce à Guy, mon mari, l’année écoulée fut remplie d’amour, d’attentions et de moments inoubliables. Du voyage à Cuba en avril, au Noël familial, en passant par le mariage de nos amis Claude et Danuta en août, il a été de tous les instants qui ont parsemés 2016 de jours heureux. Les jours passés à La Havane, surannée mais si belle en rebelle, et dans le reste de l’île à découvrir un peuple cubain si fier de l’héritage d’une révolution datant de 1959 mais toujours bien vivante ; les noces à Varsovie qui permirent de tisser des liens d’amitiés bien au-delà des alliances, sous un soleil radieux et quelques aurores particulières aussi… ; enfin ces fêtes de Noël, qui pour la première fois réunissaient la famille de Guy, mais aussi la mienne et nos amis.
Si 2016 a été synonyme de deuil de troubles et de tristesse que 2017 soit l’année d’allégresse et d’espoir. Espoir pour la planète si malmenée qu’un réveil des consciences aboutisse à davantage d’actions responsables. Allégresse à partager avec tous les êtres aimés. Que 2017 soit belle et douce. Bonne année à tous !
Touchée par vos combats, j’espère vous rencontrer un jour. Que cette année vous apporte paix et beauté! Merci de montrer l’exemple et ainsi de nous élever, nous les Hommes. J’aurai une prière pour vous aujourd’hui. Bonne année 2018!