Merck Serono, l’UDC l’a fait, et le Conseil d’Etat a agi !

Le 27 juin 2013, à l’occasion du traitement des comptes de l’Etat 2012 et de la politique de gestion économique du Conseil d’Etat, le Conseiller d’Etat Pierre François Unger, est revenu sur la motion (M2085) que j’avais déposée et qui avait été adoptée à l’unanimité en mai 2012. Il a souligné qu’elle était venue opportunément  appuyer les efforts déployés par le Conseil d’Etat et que la voie proposée par la motion à savoir, la création d’un pôle de biotechnologies avait été suivie par le Conseil d’Etat. Belle reconnaissance, qui fait toujours plaisir. A 2 jours de la fermeture définitive de l’entreprise, il reste 200 personnes qui n’ont pas retrouvé un emploi. Espérons que ces dernières finiront par trouver un emploi dans ce nouveau pôle de biotechnologies qui verra le jour sur le site.

Ecrit le 2 avril 2013.

Les  employés de Merck Serono ont vécu leur derniers jours de travail. Espérons qu’ils en auront tous retrouvé ici ou ailleurs. Pour eux, je souhaite des jours meilleurs.

Echos du parlement – 11 mai 2012

Manifestation MerckC’est hélas lorsque les catastrophes surviennent que l’être humain réagit, enfin. Sentant que tôt  ou tard, nous serions touchés, tant le groupe socialiste que le groupe UDC, avaient déposés en novembre 2011 des textes demandant à notre gouvernement et à la Confédération d’anticiper, de prévenir plutôt que guérir. Mais voilà, rien ou trop peu a été entrepris. Aujourd’hui le mal est fait et c’est dans l’urgence qu’il faut réagir.

Et réactions il y a eu. Des parlementaires de gauche, des Verts et même UDC (enfin je parle pour moi) ont manifesté leur solidarité en étant présents aux côtés des employés. Puis UDC, PDC, Socialistes ont chacun tentés, à leur manière, de trouver comment, au mieux, pallier aux conséquences, en termes d’emplois, de recherche, et même de reprise de bâtiment et ont déposés des textes devant ce parlement.

Avec ses invites, la résolution du groupe PDC (R692) demandait au Conseil d’Etat

  • de maintenir l’industrie biotech à Genève;
  • de préserver le bâtiment de Merck Serono pour l’industrie et/ou la recherche parce qu’il le vaut bien;
  • à se coordonner avec la Ville, la Confédération et même les privés pour sauver des emplois ;
  • à agir fiscalement pour alléger les jeunes entreprises, pensant sans doute à celles que les employés actuels seraient tentés de créer.
  • à recommander la prolongation de la durée de la procédure de consultation.

 

Avec ses invites, la résolution du groupe Socialiste (R693) demande au Conseil d’Etat, au Conseil fédéral et à la France voisine

–  d’intervenir pour que Merck Serono ne ferme pas

–  à faire de sorte que les droits des travailleurs soient préservés et eux aussi, que la procédure de consultation soit prolongée au-delà du 16 mai

–  à œuvrer afin de développer à Genève un tissu économique durable et diversifié, ce qui est vaste mais de manière générale indispensable pour notre futur à tous.

Avec ses invites, la motion du groupe UDC, (M2085) conscient des limites de nos finances et de nos moyens cantonaux, se tourne résolument vers la Confédération pour demander à cette dernière,

–      d’établir un plan d’urgence stratégique pour l’emploi dans les domaines de pointe et dans notre région plus spécifiquement.

–      de renforcer notamment financièrement les programmes et pôles de recherche scientifiques actuels, cas ils pourraient accueillir et bénéficier des savoirs des chercheurs et techniciens encore présents sur notre territoire mais que nous perdrons immanquablement si rien n’est entrepris.

 

Ces textes étaient complémentaires, car ils demandent d’intervenir à différents niveaux, ils visent à sauver l’emploi, la recherche et le tissu économique.

Ils méritaient tous d’être soutenus par l’ensemble du parlement et ils l’ont été.  Un parlement qui a compris que l’objectif n’était pas de poursuivre la discussion en commission, mais de renvoyer d’urgence, le tout au Conseil d’Etat.

En effet, les discussions en commission n’auraient servi que nos propres intérêts de parlementaires à mieux comprendre, à mieux saisir les enjeux, et au final  l’urgence. Un renvoi en commission n’aurait servi qu’à nous rendre compte que seul l’Exécutif  peut actionner des leviers que nous n’avons pas en tant que parlement.

Notre rôle le 10 mai, était de donner un signal clair au Conseil d’Etat qui tient en une seule phrase :  A vous d’agir et vite !

Les employés de Merck Serono, n’ont pas le temps d’attendre le fruit de nos discussions futures autour de projet de loi qu’il s’agira de déposer.  De nos intentions futures, l’employé bientôt chômeur n’en a cure. Pour lui le changement de vie c’est maintenant.

A 23h, le 10 mai, le parlement a accepté l’urgence, a soutenu les 2 résolutions PS et PDC et la motion UDC et les a tous renvoyés au Conseil d’Etat.

Ce dernier, dont le seul représentant était Pierre François Unger, a remercié le parlement pour son engagement. Il avait besoin d’un signal fort, et a remercié l’UDC de lui avoir donné ce signal. Car en effet, le seul texte qui dépasse la simple déclaration et qui donne l’obligation au Conseil d’Etat d’agir, c’est une motion et non pas une résolution. Et la seule déposée sur un sujet aussi important venait de l’UDC… Il nous a remercié de l’avoir déposée, a demandé au parlement un soutien unanime. Le parlement l’a donné, au-delà des clivages politiques. C’était une grande première, dans tous les sens du terme. Cela méritait d’être relevé. Et je  suis fière d’avoir œuvré pour que notre parlement agisse, et le fasse dignement et rapidement. Un grand merci !

Au Conseil d’Etat de prendre le relais et de faire tout ce qui est en son possible pour donner un futur aux futurs ex-employés de Merck Serono.

Voir aussi mon blog du 29 avril

Au tour de Proctor et Gamble ?

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