Le printemps meurtrier des hérissons

Après le réveil du mois de mars, poussés par la faim mais aussi l’instinct de reproduction, les mâles repartent à la conquête de leur territoire et traversent ainsi plusieurs routes par nuit. Une étude zurichoise a démontré que les hérissons sont parfaitement conscients du danger qu’ils encourent et qu’ils se dépêchent de traverser par le chemin le plus court, la route meurtrière. Hélas, pas assez vite pour nombre d’entre eux qui, chaque printemps. y laissent leur vie, après une lente agonie*. Samedi matin, c’est Renaud** que j’ai retrouvé dans une flaque de sang. La mâchoire fracassée par le choc, il luttait contre la mort sans doute depuis plusieurs heures. Malgré les soins prodigués par la vétérinaire, nous n’avons pas réussi à le sauver.  Je l’avais recueilli une première fois le 22 février, errant, amaigri et dévoré par les parasites. Remis sur pattes, je l’ai libéré dans le jardin le 10 mars. Tout vigousse, Renaud était reparti dans les buissons se trouver une nouvelle vie avant de la perdre définitivement le 26 mars. Automobilistes et motards, faites attention aux hérissons et levez le pied !

* Un hérisson se déplace à 5 km/h. Sur une route de 7m de large, face à une voiture qui roule à 50 km/h et pèse 1200 kg. Dans les mêmes conditions cela équivaudrait pour un Homme  à se déplacer à 20 km/h. Sur une route de 28 m de large, face à une voiture qui roule à 200 km/h et pèse 60’000 kg, nous n’aurions aucune chance. CQFD

**Après Michèle, Renaud était le 2e hérisson recueilli en 2011. Eh oui, cette année ce sont les prénoms de mes collègues députés ou conseillers d’Etat qui sont à l’honneur .

4.4.2011

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