Imagine

J’imagine déjà le nouveau siège de l’Union maraichère dans la plaine de l’Aire :

  • En sous-sol, le stockage en chambres froides des produits du terroir
  • Au rez, le centre de livraison et de distribution couplé à un point de vente directe.
  • Aux étages inférieurs, les bureaux de l’administration du centre, des bureaux pour des organisations liées à l’agriculture et même, d’autres bureaux ou locaux commerciaux, histoire de rentabiliser le bâtiment (et la superficie !)
  • Aux étages supérieurs, soyons véritablement ambitieux, du logement pour les travailleurs du centre.
  • Sur le toit, la production d’énergie, la récupération de l’eau et surtout la production hors sol des produits du terroir car par définition, une production « hors sol » n’a plus besoin d’être en contact avec le sol.

Un rêve ? Peut-être pas. Le Conseil d’Etat a adopté à la fin du mois de juillet 2011 un projet de loi débloquant des investissements pour 15,7 millions de francs en faveur « d’infrastructures agricoles durables ». L’enveloppe comprend une manne pour la délocalisation du siège de l’Union maraîchère hors du secteur Praille-Acacias-Vernets vers celui de la plaine de l’Aire. La nouvelle taxe frappant les plus values foncières découlant de déclassements de terrain, permettra d’amortir cette somme.

Dès lors que  le peuple a voté le projet de déclassement des Cherpines, la plaine de l’Aire sera densifiée / bétonnée dans son entier : jusqu’à l’autoroute pour construire une zone industrielle, des équipements publics et du logement et, au-delà de l’autoroute, pour construire une zone agricole spéciale (comprenez pour la production hors sol sous serre).

Les agriculteurs, Union maraîchère en tête, qui sont prêts à faire ce sacrifice de bonnes terres fertiles, seraient bien inspirés de montrer l’exemple en utilisant de la manière la plus rationnelle et la plus durable les terrains ainsi condamnés pour réaliser leur futur centre. Et ma proposition d’utilisation maximale de la superficie sur plusieurs niveaux est sans conteste la manière la plus rationnelle et la plus durable d’y parvenir.

En découvrant l’infrastructure projetée lors de la présentation de l’agriculture genevoise  ce printemps au parlement, je n’ai pas manqué d’interpeller dans ce sens le secrétaire général du DIM (département qui présente le projet de loi susmentionné), le responsable d’Agri Genève et celui du Service de l’agriculture. En effet, l’infrastructure en question, futur siège de l’Union maraichère, était dessinée sur 1 étage  (1 seul étage !) mais s’étalait sur une immense surface au sol.

Dans une région au territoire exigu, à forte croissance démographique et où les surfaces cultivables ne cessent de diminuer, il y a lieu non seulement de maintenir une production locale dont on aura toujours plus besoin, mais aussi de faire un usage parcimonieux du sol, surtout là ou celui-ci est fertile !

2 mois ce sont écoulés depuis cette discussion, espérons qu’ils auront permis au projet d’évoluer dans le sens que je souhaitais…. et à l’agriculture genevoise de donner ainsi d’elle-même une image exemplaire.

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